Friday, December 01, 2006

Un nouvel événement dans la vie des banjoïstes Européens


Le premier « Bonn international banjo festival ». Une première et, je l’espère, la première d’une longue série. L’initiateur n’est autre que le superman du banjo Sean Moyses.
Le Fiddlers Irish Pub nous a accueillis sur une scène chaleureuse au décor de bibliothèque début de siècle, et dans ses petits recoins où dès les premières minutes les fous de banjos se sont installés pour se shooter aux rythmes endiablés des « Avalon » et autres « world is waiting » où chacun y allait de son petit solo, comme autant de petits cadeaux partagés.
Quel bonheur de se trouver là entre Sean Moyses, Tom Stuip, Rainer Taub, Achim Hippenstiel, Leo De Potter, Bernard Schwenter et tant d’autres qui partagent cette passion.
Pour ma part j’ai capté des tas de nouvelles idées d’improvisation, je peux dire que la pêche était bonne.
Pendant ce moment à l’étage supérieur, Hans-Jorg Elter donnait un workshop pour initier tous ceux qui se sentent attirés par cette joyeuse folie.
A l’étage il y avait également une table avec 5 ou 6 banjos ténors mis en vente par Dag Benend et des quantités impressionnantes de cd de banjo et toutes sortes d’objets et d’accessoires.
Très vite le lieu s’est rempli et il devenait difficile de se déplacer entre les banjos, les caisses et le public nombreux.
Du reste Sean annonce le début du concert en disant qu’il faudrait l’année prochaine prévoir le ‘Beethoven Halle’ pour avoir un peu plus de place. Qu’à cela ne tienne, « dicht bijeen is warm » comme on dit dans mon petit pays bilingue, c’est à dire, « bien proche, bien chaud ».
Le concert commence avec le Dusseldorf banjo club, un peu réduit par rapport à ce que j’avais déjà vu à Dusseldorf mais non moins efficace. Bravo à Gunter Amendt qui réussit à trouver un excellent équilibre pour un si grand ensemble et à éviter l’impression de cacophonie qu’on a si souvent dès qu’il y plus de 4 banjoïstes dans une même section rythmique. Ensuite Tom Stuip nous ravit avec quelques morceaux assez romantiques comme il peut le faire et un power rag très entraînant. Puis c’est le tour du « String Trio Schleswig Holstein »à se lancer dans du style plus latino et dans la haute voltige du Lollipops de Harry Reser. Il nous ont aussi régalé avec une pièce chantée à trois voix. Hans Jorg Elter a fait une prestation en solitaire accommodé de quelques commentaires didactiques que je n’ai malheureusement pas compris. Et voilà notre poétique Bernard Schwenter qui vient de Suisse et qui nous enchante aves ses petits arrangements bien à lui. Juergen Kulus, spécialiste de Harry Reser épate avec une excellente technique et un répertoire pas piqué des vers.
Et puis notre délégation, la belge, avec Leo De Potter et son St Louis Blues rythmé sur la peau et Remco Houtman-Janssens (un Hollandais de Belgique) et son merveilleux banjo-ukulélé.
J’ai eu moi-même le plaisir de jouer avec eux une pièce composée par Leo : « le never ending  rag ». Le clou de la soirée était bien évidemment Sean Moyses et ses deux comparses, Fraser Gartshore exceptionnel pianiste et Clive Fenton sousaphoniste de haut vol. Une équipe décoiffante, drôle, et émouvante à la fois.
La soirée s’est terminée sur quelques morceaux joués tous ensemble …du bonheur, rien que du bonheur. Et le lendemain rebelote, la jam a continué une bonne partie de l’après-midi après le brunch du Fiddlers.
Merci Sean pour ce weekend génial , une réussite qui, je l’espère se répetera chaque année.
Catou Pecher (Bruxelles)



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